La Presse

“ Oskar Panizza est l’auteur du fameux concile d’amour et d’autres textes où la folie érotique met en cause le fonctionnement de la société. Cet Allemand mort en 1921 fut médecin aliéniste mais tomba dans une rage qu’on prit pour de la démence: il demanda lui-même à être enfermé et mourut dans un asile, âgé de 51 ans.

Ses textes avaient à peine paru de son vivant, frappés d’interdiction.

A partir de ses délires mi-autobiographiques mi-imaginaires, Micheline Zederman et Patrice Fay ont composé une sorte de confession.

Interné, l’homme se débat contre lui-même, contre ses fantasmes, contre l’oppression de tous ceux qui l’étouffent et contre la loi de fer du groupe social.

Le cri est bouleversant, splendide par les mots de Panizza qui, bien avant Ferré, se prenait pour un chien.

La mise en scène de Micheline Zederman traduit ce climat mental d’une manière assez classique ( scène en désordre, miroir à traverser, présence musicale d’une altiste), elle permet à l’interprète, Patrice Fay, d’être libre et magnifiquement pathétique.”

Gilles Costaz - Politis -Juillet 1996

“ ...Un génie torturé...L’interprétation d’Oskar Panizza par Patrice Fay accentue la dualité raison-folie... “

Le méridional - Juillet 1996

“... Micheline Zederman et Patrice Fay ont choisi de raconter l’enfer d’Oskar Panizza au travers de ses prores textes et notamment du “ Journal d’un chien “, sous la forme de notes que Panizza prendrait pendant son internement. Mêlant éléments autobiographiques et délire paranoïaque, il se décrit avec des phrases d’une rare fulgurance... Dans un décor halluciné et fantasmagorique mêlant vrais et faux miroirs, animaux empaillés et bustes de femmes défigurées, Patrice Fay interprète Oskar Panizza avec un réalisme troublant...”

Claire Vanhaelen - L’Olivié - Juillet 1996

“ Le spectacle le plus sulfureux d’Avignon... Ce spectacle est étonnant : Oskar est fou? La scène est pleine de désordre, pour y accéder il faut traverser un miroir, une altiste et une personne âgée lui donnent la réplique. Ce spectacle est dur, très dur à vivre. Il déconcerte mais l’interprète, Patrice Fay, donne un relief remarquable à ce pathétique personnage.

Quel beau spectacle... Mais à ne pas mettre entre tous les cerveaux, car il est difficile à accepter pour ceux qui ont un jour vécu une dépression nerveuse.

Le petit bleu du Lot et Garonne - Août 1996

“C’est une pièce qui va a la limite, avec un seul acteur, Patrice Fay. Il interprète une parole dans laquelle l’auteur se compare ou est peut-être un chien. Métaphore. Métaphore de lutte contre le monde ou d’aboiement contre le monde.

Gérard-Henri Durand - France Culture - Juin 1996

“ C’est un spectacle envoûtant , la mise en scène est intelligente et met en relief la performance de l’acteur, j’ai aimé, entièrement pris par le jeu d’un comédien en pleine possession de son art. Il est à la fois émouvant, tragique , dérisoire...”

Ramatuel - Radio Enghien - Juin 1996

“Patrice Fay  réalise un effort d’acteur considérable, omniprésent dans une gestuelle débordante il chavire avec ampleur poétique qui gomme la violence extrème du personnage. L’environnement scènique est remarquable et fait ressortir le côté fictif des hallucinations. L’envoûtement de la mise en scène nous conduit à un rituel d’embaumement.

Jean Duflot - Radio Zinzin’off - Avignon 1996

Une version radiophonique a été diffusée à France Culture le 26 Mai 1999 dans une réalisation de Jean-Matthieu Zahnd

avec: Jean-Quentin Chatelain, Jean-Pierre Becker, Manuela Gourary, Christine Syrezol, André Cazalas, Jean Mourat